L’imposition des mains selon les écritures [ Analyse ]

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L’imposition des mains



"[...] 11. Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser. 12. Lorsqu'il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit: Femme, tu es délivré de ton infirmité. 13. Et il lui imposa les mains. À l'instant elle se redressa, et glorifia Dieu." 📖 Luc 13:11-13


ILS IMPOSERONT LES MAINS …


"[...] 1. C'est pourquoi, laissant les premiers éléments de la doctrine du Christ, tendons à la perfection, ne posant pas de nouveau le fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, 2. de la doctrine des baptêmes et de l'imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel. 📖 Hebreux 6:1-2

L’auteur de l’épître aux Hébreux veut entraîner ses correspondants dans une autre dimension de la vie des croyants en les exhortant à ne pas rester aux choses élémentaires que sont le rejet des œuvres mortes, la foi en Dieu , la doctrine des baptêmes, l’imposition des mains, la résurrection des morts et le jugement éternel (Heb 6.1-2).

L’élément de cette énumération dont on parle le moins c’est l’imposition des mains. Ce geste semble si simple qu’on prend rarement le temps d’exposer son contenu spirituel. Et on le pratique aussi rarement.

Pourtant, l’imposition des mains déborde le cadre des églises. Des guérisseurs s’en servent pour communiquer la guérison. D’autres pour transmettre un certain pouvoir mystique.
  • Quelle valeur accorder à ce geste ?
  • Est-ce le moyen de communiquer quelque chose ?
  • Est-il lié au pouvoir reçu par un homme de transmettre une bénédiction spirituelle ?
  • Est-ce un sacrement, signe visible d’une grâce invisible ?
  • Est-ce la marque de la délégation d’un supérieur à un inférieur, le signe d’une hiérarchie ?


Pour pouvoir répondre à ces questions il va falloir faire abstraction du contexte actuel, et nous replacer dans le contexte du peuple d’Israël où ce geste trouve ses racines.


L’IMPOSITION DES MAINS DANS L’ANCIENNE ALLIANCE

Dans l’Ancien Testament le geste d’imposer les mains a dans un premier temps quelque chose de spontané.

C’est un peu comme une marque d’affection. Plus tard, Moïse va donner dans la loi une signification spirituelle à ce geste. Mais l’imposition des mains va conserver sa richesse fondamentale.

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La bénédiction de Jacob


Isaac est détenteur d’une bénédiction qu’il doit transmettre à son fils aîné. Mais cette transmission ne semble pas s’être effectuée par une imposition des mains. Le texte parle d’un baiser donné par le père (Gen 27.27).

Par contre, lorsque Jacob âgé bénit les enfants de Joseph, il pose la main sur la tête d’Ephraïm et de Manassé. Il y a là une imposition des mains qui accompagne des paroles de bénédiction. Ces paroles donnent leur sens à ce qui peut être un geste d’affection (Gen 48.13).


Le jugement du blasphémateur

Dans le peuple de l’exode, un homme s’était permis de maudire le nom de Dieu dans une querelle. il sera lapidé par toute la communauté.

Mais auparavant, tous ceux qui l’ont entendu doivent poser leurs mains sur la tête de cet homme
(Lev ’14.13).

Pour ceux qui ont été ainsi des témoins à charge c’est une façon de prendre leur responsabilité, de s’impliquer dans cette condamnation.

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La consécration des Lévites

Dans le peuple d’Israël, la tribu de Lévi était consacrée au service de Dieu dans le temple. Tout le peuple devait servir son Seigneur. Mais on assistait pratiquement à une délégation. Les Israélites posaient leurs mains sur les Lévites devant l’Éternel (Nb 8.10). Ceci devait se faire sans doute par des délégués. Ainsi les Lévites étaient pris pour Dieu à la place des premiers nés dès Israélites qui lui appartenaient depuis la Pâque (Nb 8.16). Cette imposition des mains marquait une délégation, un transfert.

Dans la suite de cette cérémonie de consécration, les Lévites devaient poser les mains sur la tête des deux taureaux offerts comme victimes expiatoire (Nb 8.12). Là encore, il s’agissait d’un transfert. L’animal représentait l’homme et mourait à sa place. 

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La consécration de Josué

Moïse, arrivant à la fin de sa vie, demande à Dieu de lui donner un successeur à la tête du peuple d’Israël. Le Seigneur lui dit alors de prendre Josué, un homme en qui réside l’Esprit et de poser sa main sur lui aux yeux de tout le peuple. Josué est alors rendu participant à la dignité de Moïse (Nb 27.20).

L’imposition des mains prend ici la valeur d’un rite de transmission d’une charge et de l’autorité qui l’accompagne.

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Les sacrifices
(Lev 1.4, 3.2…)

Lors de différents sacrifices l’Israélite imposait les mains à la victime qu’il offrait. C’était le cas pour les holocaustes (Lev 1.4…), pour les sacrifices d’oblation (Lev 3.2 …), pour les sacrifices pour le péché (Lev 4.4 …).

Par ce geste, l’homme s’identifiait à l’animal, reconnaissant selon le cas une totale consécration ou une culpabilité méritant la mort.

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La fête des expiations 

Lors de cette fête importante, le peuple demandait le pardon de Dieu pour tous les péchés involontaires. Après avoir fait les sacrifices habituels pour le péché, Aaron posait les deux mains sur un bouc vivant destiné à être chassé dans le désert. Il confessait sur lui tous les péchés des Israélites et le bouc les emportait dans le désert.

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La consécration des sacrificateurs


La consécration des sacrificateurs était importante. Elle est racontée deux fois dans les premiers livres de la Bible, dans l’Exode et le Lévitique.

Aaron devait imposer les mains au taureau sacrifié pour le péché (Ex 29.1 ; Lev 8.15). Il imposait ensuite les mains au bélier offert en holocauste (Ex 29.15 ; Lev 8.18) et enfin au deuxième bélier (Ex 29.19 ; Lev 8.22).

Ces animaux représentaient ainsi les sacrificateurs dans leur acceptation du jugement sur leur péché et dans leur consécration totale au service de Dieu.

Ainsi, dans l’Ancien Testament, l’imposition des mains se présente comme un signe qui montrait que celui qui imposait les mains s’identifiait avec celui sur qui les mains étaient posées. soit pour le prolongement d’un service, soit pour le transfert d’une culpabilité.

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LA BÉNÉDICTION DES ENFANTS

Au cours de son dernier voyage vers Jérusalem, Jésus arrive aux confins de la Judée, de l’autre côté du Jourdain. Des parents s’approchent de lui avec leurs petits enfants afin qu’il leur impose les mains et qu’il prie pour eux (Mat 19.13) ou, comme le disent Marc et Luc, qu’il les touche (Mc 10.13 ; Le 18.15).

Comme pour l’aveugle Bartimée (Mc 10.48), les disciples veulent les repousser en leur faisant des reproches, mais Jésus intervient en disant : Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi (Mat 19.14).

Jésus impose alors les mains à ces enfants et les bénit sans aucune réticence (Mat 19.15 ; Mc 10.16).
  • Que signifie cette imposition des mains pour les parents ? 
  • Pourquoi veulent-ils que Jésus touche leurs enfants et ne se contentent-ils pas de la prière ? 
  • Quel genre de reproches font les disciples ?


C’est un signe de bénédiction que l’on demande à quelqu’un qu’on considère comme un prophète, un homme de Dieu capable de transmettre une bénédiction.

On peut prier pour les enfants en leur imposant les mains


LA GUÉRISON DES MALADES

Lors de son ministère, Jésus a rencontré de nombreux malades qui lui ont demandé de prier pour eux. Mais dans certains cas, seulement, ils lui ont demandé de leur imposer les mains.

C’est ainsi que Jaïrus, le chef de la synagogue supplie Jésus de l’accompagner. Il est convaincu que si Jésus impose les mains à sa fille mourante, elle vivra (Mat 9.18 ; Mc 5.23).

De même c’est la supplication de ceux qui amènent un sourd-muet vers Jésus. Ils demandent au Seigneur de lui imposer les mains (Mc 7.32).

Dans ces deux cas particuliers, les évangiles ne parlent pas d’une imposition des mains formelle, sans doute à cause des circonstances. Jésus se contente de prendre la fille de Jaïrus par la main et de lui parler (Mat 9.25 ; Mc 5.41 ; Lc 8.54). Pour le sourd-muet, il lui met les doigts dans les oreilles et lui touche la langue en prononçant une parole de guérison (Me 7.33-34).

Mais dans d’autres cas, il a imposé les mains aux malades pour qui il priait. Comme à Nazareth (Mc 6.5), comme aux malades de la foule à Capernaüm (Lc 4.40), comme à l’aveugle à Bethsaïda (Me 8.23), comme à la femme courbée (Lc 13.13).

Jésus avait promis que la guérison par l’imposition des mains aux malades serait un des signes qui accompagneraient ceux qui auront cru (Mc 16.18).

Effectivement, Paul voit en vision qu’un disciple, Ananias va venir lui imposer les mains afin qu’il recouvre la vue (Act 9.12). C’est ce qui se passe.

Plus tard, l’apôtre imposera les mains au père malade du premier personnage de Malte. Cet homme sera guéri (Act 28.8).

Il faut ici se rendre compte que la puissance de guérison ne réside pas dans l’imposition des mains. Beaucoup d’autres cas de guérisons rapportés dans le Nouveau Testament se passent sans qu’il y ait imposition des mains mais seulement une parole de foi. Il ne s’agit donc pas d’un pouvoir personnel accordé à un individu pour guérir les malades.

Le croyant qui prie en imposant les mains n’a rien d’un guérisseur qui aurait un fluide. Après la guérison du boiteux à la porte du Temple, l’apôtre Pierre dit bien que ce n’est pas par leur propre puissance que lui-même et Jean ont guéri le malade. C’était la foi qui agissait (Act 3.12,16).

L’imposition des mains est une façon de montrer qu’on est solidaire de celui qui souffre, qu’on est un avec lui dans sa demande. Il n’est plus seul mais il y a maintenant au moins deux personnes unies dans la même prière (Mat 18.19).

On peut prier pour les malades en leur imposant les mains


LA COMMUNICATION DU SAINT ESPRIT

Dans le Nouveau Testament, on trouve encore l’imposition des mains en relation avec l’expérience du baptême du Saint Esprit.

Lorsque les frères de Jérusalem apprennent ce qui se passe en Samarie où Philippe annonce la parole de Dieu, ils y envoient Pierre et Jean. Les deux apôtres imposent les mains aux nouveaux convertis et ceux-ci reçoivent le Saint Esprit (Act 8.17).

La visite d’Ananias à Saül (Paul) devenu aveugle et croyant a un double but. Dieu l’envoie afin que Paul recouvre la vue et qu’il soit rempli d’Esprit Saint, ce qui se passe après imposition des mains (Act 9.17).

De même quelques années plus tard, Paul trouve à Ephèse un groupe de disciples qui ne savaient même pas que le Saint Esprit existait. Paul les baptise au nom du Seigneur Jésus et leur impose les mains. Ces disciples reçoivent alors le Saint Esprit (Act 19.6).

Quel rôle joue l’imposition des mains dans la réception du Saint Esprit ? Est-ce le moyen d’une transmission, celui qui impose les mains ayant reçu le pouvoir de communiquer l’Esprit ?

Simon le magicien le croyait. C’est ce qui l’a amené à proposer de l’argent à Pierre afin d’avoir ce même pouvoir (Act 8.18-19). Mais Pierre s’oppose fortement à cette façon de voir en lui demandant de se repentir (Act 8.22).

La réception de l’Esprit ne dépend pas obligatoirement d’une imposition des mains. Ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte, ou dans la maison de Corneille (Act 10.44) montre le contraire. Dans ces cas, l’Esprit est reçu directement, sans intervention d’un homme.

Nous retrouvons encore aujourd’hui cette diversité d’expérience due à la liberté de l’Esprit. Certains sont seuls dans la présence du Seigneur, d’autres sont accompagnés par la prière et l’imposition des mains quand ils reçoivent l’Esprit. Comme pour la guérison, cette imposition des mains marque un accompagnement spirituel dans la recherche de l’Esprit.

On peut prier pour ceux qui recherchent le baptême du Saint Esprit en leur imposant les mains


LA RECONNAISSANCE DU MINISTÈRE

On retrouve enfin l’imposition des mains en rapport avec une charge confiée dans l’église .

Quand l’église de Jérusalem choisit sept hommes pour servir aux tables, les apôtres prient pour eux en leur imposant les mains (Act 6.6). C’ est une façon de montrer leur accord avec ce choix et, comme dans le cas de l’imposition des mains de Josué par Moïse, une façon de les élever aux yeux du peuple. Ces sept hommes se trouvent amenés à remplir dans l’église une partie de la charge auparavant assurée par les apôtres .

De même, lorsque le Saint Esprit demande à l’église d’Antioche de laisser partir Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle il les a appelés, les frères prient pour eux et leur imposent les mains, montrant leur accord avec cette mission dans laquelle ils entrent (Act 13.3). C’est aussi, à cause de cette approbation manifestée par l’imposition des mains que les deux hommes reviennent au terme de leur premier voyage missionnaire raconter ce qu’ils ont vécu (Act 14.26). Ils se sentent solidairement unis avec l’Eglise. Ils remplissaient pour elle une partie de cette charge qui est celle de tous les croyants : 
"Allez, faites de toutes les nations des disciples …" (Mat 28.19)

Nous avons encore le cas de Timothée au sujet duquel il est deux fois question d’une imposition des mains.

Une première fois, c’est l’imposition des mains du collège des anciens (1 Tim 4.14) au cours de laquelle Timothée a reçu un don par prophétie.

Une deuxième fois, c’est l’imposition des mains par Paul (2 Tim 1.6) au cours de laquelle Timothée a reçu un don qu’il doit plus tard ranimer.

Il est vraisemblable que ces deux passages fassent allusion à une seule et même circonstance et qu’il s’agisse non de deux impositions des mains mais d’une seule.

Quand Paul décide d’emmener avec Lui Timothée, lors de son second voyage missionnaire (Act 16.3), les anciens de l’église du jeune homme lui imposent les mains pour d’une part montrer leur accord avec ce départ et d’autre part demander la bénédiction de Dieu. Paul participe à cette imposition des mains, et une prophétie est donnée.

Le don reçu par Timothée,
  • est-il reçu à cause de l’imposition des mains des anciens ? 
  • Ou de celle de Paul ? 
  • Ou à cause de la prophétie ? 
  • Ou à cause de la foi de Timothée ? 

Il est difficile de le dire. 


Ce qui est clair c’est que ce don reçu par Timothée est en rapport avec son ministère et qu’il a le pouvoir de le ranimer (2 Tim 1.6).

On peut imposer les mains aux personnes que l’on reconnaît dans un ministère

QU’EN PENSER ?

La conception populaire fait de l’imposition des mains un rite magique qui permet à un fluide possédé par un homme d’agir dans la personne à qui on impose les mains. Ce n’est bien sûr pas ce qu’on retrouve dans l’Ecriture.

Mais faire de l’imposition des mains un geste nécessaire pour transmettre dans l’église une bénédiction quelconque de Dieu serait en faire un geste presque magique. Ce serait rétablir la catégorie des prêtres nécessaires pour recevoir les choses de Dieu.

Ce serait aussi à tort qu’on verrait dans l’imposition des mains un signe de supériorité spirituelle. On ne peut pas dire qu’on est supérieur à un autre parce qu’on lui a imposé les mains. C’est totalement étranger à la pensée du Nouveau Testament. Il s’agit, dans le cadre de l’église, d’une reconnaissance du ministère que Dieu a donné à quelqu’un d’autre.

On retrouve ainsi dans le Nouveau Testament la grande idée de l’identification qui fait la base de l’imposition des mains dans l’Ancien Testament. L’imposition des mains est une marque que l’on s’identifie à la personne, que l’on prend sur soi les problèmes de cette personne ou qu’on partage avec elle une charge ou une responsabilité. C’est finalement un acte qui s’éclaire par la conception que nous avons de l’église.


Vos questions
  • Pourquoi l’onction d’huile dans l’église ? 
  • A quel moment et comment la fait-on ? 


L’huile (d'olive) était très fréquemment utilisée dans l’Ancien Testament, elle symbolise le saint Esprit. Elle était considérée comme un signe de joie et de bénédiction (Ps 23.5 ; Ps 133.2). Mais elle servait aussi de remède (Es 1.6).

Elle avait encore une utilisation religieuse. Elle servait à oindre les objets que l’on consacrait pour le culte et les gens qui donnaient leur vie au service de Dieu. Il y avait ainsi l’onction des sacrificateurs (Ex 2,9.7), l’onction des rois (1 Sam 10.1), et parfois l’onction des prophètes (1 R 19.16).

Dans le Nouveau Testament, l’onction d’huile conserve certaines de ces dimensions. On la trouve servant de médicament dans le récit du bon Samaritain (Lc 10.34). On la retrouve aussi comme une marque d’accueil et de respect. C’est le cas quand des femmes oignent Jésus (Luc 7.38). C’est donc aussi un signe qu’on agissait ainsi avec les morts (Mat 26.6-13; Jn 12.1-8).

Pour ce qui est de l’usage spécial de l’onction d’huile avec une signification’ religieuse, nous la trouvons uniquement dans le contexte de la guérison divine. Dans Marc 6.13, il nous est dit que les disciples oignaient d’huile les malades et que ceux-ci étaient guéris.

De même l’épître de Jacques 5.15 parle d’une onction d’huile faite par les anciens en rapport avec la prière pour la guérison des croyants malades. C’est cette onction d’huile que l’on pratique surtout actuellement dans les églises.


Que pouvons-nous en dire ?

Quand un croyant est malade, il doit faire une démarche auprès des anciens et les faire venir. Ce n’est donc pas les anciens qui doivent provoquer cette démarche.
Les anciens l’oignent d’huile. En général cette onction se fait avec de l’huile d'olive. On en met quelques gouttes sur le front de la personne en lui imposant les mains. Ce n’est pas la quantité d’huile qui compte. Cette huile est le symbole du Saint Esprit.
Ceci se fait dans le cadre d’un entretien où le malade peut aussi confesser ses péchés. Les anciens prient ensuite pour le malade.

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W.K.P

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